jeudi 1 novembre 2007

Parce que ... Ce qui nous sépare



Ce qui nous sépare

C’est une manière de voir,

Une certaine façon,

De choisir ses opinions.

Si j’ai du mal à sourire,

C’est parce qu’à force de te découvrir,

J’ai peur de me mettre à cerner,

Les idées dont tu t’es entiché.

Dis toi qu’à force de …

Remplacer arabe par reubeu,

Et reubeu par maghrébin,

Tu finiras par parler

Avec les mains

Que ça vaut pas la peine de rougir

En te demandant lequel choisir,

Alors que le type, gars, ou bonhomme,

Conviennent très bien.

Tu fais comme cette mauvaise mère

Qui dit a son fils,

Que c’est bien le fils de son père

Parce qu’il a pété l’étagère.

Et si le fils la répare,

Un nouveau placard,

La mère se contente de se taire.

Ce qui nous sépare,

C’est une manière de croire

En des idées de l’an 40

Qu’a du te refiler ta vieille tante.

Si j’ai du mal à dormir,

C’est que je m’efforce de ne plus me souvenir

D’une de tes si jolies phrases,

Aussi sensée qu’un cerveau sans cases.

Je revois...

La tête de ce chanteur

Dans un passage télé,

Qui déclare tristement

Sa séropositivité.

T’ouvres les deux yeux bien grands,

Ça fait deux ans maintenant

Et tu dis, étonné :

« Ah bon il est pédé ? »

Je pensais qu’on pouvait entendre ça

Que dans les maisons de retraite,

Les petits bistrots à l’ancienne

Ou bien dans les rangs du FN.

Dit toi que ça me fait franchement paniquer

De te voir à ce point décalé.

Qu’est ce que ce sera dans 10 ans ?

Tu viens juste d’avoir 20 ans.

Ce qui nous sépare

Y en a sûrement dans le fond de tes tiroirs,

Caché dans un coin de ton salon,

Impatient de te rendre un peu moins con.

Si j’ai du mal à te le dire

C’est parce qu’il vaut mieux le découvrir

Seul

Mais seulement voilà d’après moi

Un tien vaut mieux que tu l’auras.

Tu l’auras ta maison,

Tes broderies sur les murs

Et ton allée dallée, sur le gazon

Une belle petite épouse

Avec ses crises de blues

« Mon dieu, notre enfant fume-t-il ou non ? »

Tu l’auras ta place,

Professionnel efficace

Finit le bon vieux temps,

Il doit aller de l’avant

Quitte à laisser sur le bas-côté

Deux de tes potes plumés,

Tes problèmes d’argent

Dictent tes sentiments.

Tes ennuis s’effacent

Et tes amis passent,

Tu construits ta vie

Sur un capital terni

Par un manque d’instruction

De courage et de passion,

Quel joyeux topo

Tu peux monter plus haut ?

Ce qui nous séparait

Ce n’était pas plus large

Qu’une allée d’hortensia

Dans une querelle de voisinage.

2 ou 3 idées étriquer

Comme le costume d’un banquier

Le moment où l’on comprend

Qu’il est temps

De choisir son camp.

Batlik

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Parce que j'ai l'impression de connaitre cette chanson... Je laisse donc un Blups au passage...

Bulle ;)

MaCaDaM PaLiSSaDe a dit…

Merci Bulle...